Nous avons pris notre premier Pique Nique au "Pas de Mainbré", au soleil, avec une vue panoramique sur les sommets du massif des Mischabel jusqu'au Mont Blanc. Ensuite nous avons entrepris une marche épuisante jusqu'au col des Audannes, puis la descente vers la cabane du même nom. Au bout de l'effort, le confort dans cette cabane récemment agrandie était tout  à fait bienvenu. La famille Zagano nous a accueillie chaleureusement avec un copieux souper.

Arrivée à la cabane 

Le dortoir très agréable et le bon repas ont contribué à une nuit réparatrice et presque sans ronflements. Dimanche matin, après un généreux petit déjeuner nous avons entamé la montée en direction du Wildhorn déjà illuminé par les premiers rayons de soleil. La rude montée vers le "Col des Eaux froides" fut agrémentée par la présence de bouquetins peu farouches et très enclins à poser pour nos objectifs.

Bouquetin 

C'est au col que nous nous sommes séparés en deux groupes et  que j'ai poursuivi en direction du sommet avec le groupe "Haute montagne". Au fur et à mesure que la flore alpine se raréfiait, le terrain très calcaire devenait de plus en plus difficile. Les rochers arrondis par l'érosion du glacier et ravinés par les précipitations formaient un décor incroyable parsemé d'arêtes coupantes et de trous sans fond.

Les enfant Dorenbos 

Arrivés sur la langue du glacier des Audannes, nous avons formé des cordées équipées de crampons et piolets pour atteindre le sommet du Wildhorn sans grand effort sur la glace couverte d'une faible couche de neige.  Nicolas les pieds mouillés et Carlos épuisé ont forcé l'admiration par leur persévérance pour atteindre le sommet.

Photo de groupe au sommet 

De là haut, le soleil qui nous avait brûlé la peau à la montée disparût dans les nuages qui s'étaient formés au bas des vallées. Même partiellement masqué par les nuage, le panorama était fabuleux et nous pouvions apercevoir le Oldenhorn que nous avions gravis deux ans plus tôt.

  Descente vers la cabane

La descente facile sur la glacier devint très pénible dans les rochers et c'est ainsi que nous sommes arrivés tardivement à la cabane. Trop tard pour arriver à temps à la télécabine d'Anzère (16h00) pour les plus lents. C'est pourquoi, les plus rapides ont pris le chemin du télécabine et les plus lents le chemin pour les Rousses.

Descente dans la falaise 

C'est ce dernier chemin que Nicolas, Daniel, Fabienne, Gilles et Bettina et moi avons pris pour rejoindre la vallée. Bien que très raide, ce sentier s'est avéré enchanteur par la beauté du paysage. Lorsque nous sommes arrivés dans le creux de cette profonde moraine, nous avons traversé une zone obstruée par un immense éboulement. C'est tout un pan de montagne qui s'est détaché ! Les énormes blocs de pierre formaient un dédale minéral parsemé d'une végétation renaissante.

Nicolas Lyner 

Voilà enfin le télésiège des Rousses et la forêt de mélèzes. mais aussi une grosse averse orageuse et quelques myrtilles. Heureusement, les amis nous attendent déjà avec quelques voitures pour rejoindre le village d'Anzère. A vrai dire, nos jambes ne voulaient plus nous porter après environ 10 heures de marche. Sur la terrasse du Resto de la télécabine, nous avons pris une boisson fraîche et un peu de repos au soleil. Puis, nous nous sommes quittés dans la bonne humeur et un sentiment de bonheur exceptionnel.

A la terrasse

Rendez-vous en 2014 pour notre grillade annuelle.
Christophe Lyner